Le point sur la crise économique au Brésil (Etude)

Résumé :

·        Le Brésil entre depuis 2014 dans un épisode de crise économique, aggravé par les incertitudes politiques et les blocages structurels ;

·        Les indicateurs macroéconomiques reflètent une récession économique qui semble être la plus sérieuse dans l’histoire du Brésil ;

·        Déficit Public, Inflation, coût de financement, désindustrialisation : plusieurs éléments constituent un obstacle à la hausse de l’investissement ;

·        Le Brésil fait donc face à une perte de crédibilité et des réformes structurelles et des efforts pour réduire les inégalités sociales s’avèrent nécessaires pour sortir de la crise.

Depuis 2001, le Brésil est considéré comme faisant partie des nouvelles puissances économiques du 21ème siècle. C’est Jim O’Neill, un ancien économiste du groupe Goldman Sachs, qui invente l’acronyme BRIC : un rassemblement de quatre économies émergentes ayant un avenir prometteur, qui sont le Brésil, la Russie, L’Inde et la Chine[1] . Ces pays sont considérés comme un signe d’une économie mondiale multipolaire, et présentent des atouts et des potentiels économiques considérables, notamment en termes de demande et de dotations en ressources. Même si ces pays semblent bien résister à la crise financière de 2008[2] , certains d’entre eux connaissent récemment des épisodes de crise, non moins préoccupants.

Depuis 2014, date du début du 2ème mandat de la présidente Dilma Roussef, le Brésil connait une récession économique accompagnée d’une incertitude politique, en passant par des problèmes de santé publique. De plus, durant la présidence de Lula Da Silva, les blocages économiques ont pu être camouflés par certains efforts annoncés et certaines actions en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales[3] . Malgré ces initiatives, le Brésil passe aujourd’hui par une crise économique, politique et sociale qui semble être le résultat d’une succession d’illusions vendues à l’international.

Les différentes facettes de la crise économique

Le Brésil traverse actuellement une récession économique qui le paralyse. Pour mieux la comprendre, il est utile d’en connaitre les causes. On peut penser aux problèmes politiques, sociaux, ou encore au contexte international. Une étude de la Banque Centrale Européenne (BCE) indique que la crise du Brésil est principalement liée à des facteurs internes, notamment la baisse des prix des matières premières, la baisse de la demande intérieure, la politique monétaire et les coûts de financement[4] . Plus de détails sur la crise peuvent être compris en examinant de près l’évolution des indicateurs macroéconomiques brésiliens.

1-      Panorama des principaux indicateurs macroéconomiques : reflet de la crise

En 2010, le Brésil dépassait le Royaume-Uni en devenant la 6ème économie mondiale[5] . Cinq ans plus tard, les performances du Brésil ont bel et bien baissé le pays n’est plus considéré que comme la 9ème puissance mondiale[6] , un classement qui reste flatteur, mais révélateur de la perte de vitesse du pays par rapport à son entame des années 2000. Le pays vit donc une crise économique depuis le début de 2014, couplée avec la crise politique suite à la médiatisation des affaires de corruption de la présidente destituée Dilma Roussef. 

Graphique 1 : Evolution de la croissance économique au Brésil

Après une croissance économique faible en 2014, la croissance en 2015 fut négative et de l’ordre de -3,8 % (Graphique 1). Selon un rapport de l’OCDE, les prévisions de la croissance en 2016 et 2017 ne sont pas très optimistes. On assiste aussi à une montée du chômage qui atteste de problèmes rencontrés par les entreprises brésiliennes. En 2015, le chômage atteignait 8,5 % de population active, et il s’en suit que les problèmes de pauvreté et des inégalités refont surface (Banque Mondiale, Rapport sur le Brésil, 2016). L’ampleur de ces problèmes est tellement importante que des millions de Brésiliens pourraient même voir leur niveau de pauvreté apprivoiser le niveau des années 1990 (Paillard, 2016, Revue géopolitique).

De plus, le pays qui jouissait auparavant d’excédents budgétaires, fait face ces dernières  années à un déficit budgétaire : 6,4 % en 2014 et 10,4 % du PIB en 2015 (Graphique 2). En effet, alors que le gouvernement brésilien n’arrive pas à maitriser ses dépenses, les recettes budgétaires sont en baisse à cause de la récession économique. La situation ne semble pas s’arranger pour 2016 : les prévisions les plus modestes pour le déficit public en 2016 étant de l’ordre de 10 %. La dette publique connait ainsi une augmentation importante et atteint en 2015 environ 67 % du PIB.

Graphique 2 : Situation budgétaire au Brésil

Face à cette situation, le gouvernement brésilien a mis en place un plan d’austérité en 2015, et a annoncé, en début Novembre 2016, des nouvelles mesures, incluant l’extinction de certaines fonctions, des hausses d’impôts et des réductions de salaires. Rappelons à ce titre que le camouflage de la réalité des finances publiques est l’une des raisons derrière les accusations à l’égard de Dilma Roussef.

L’inflation, un des fléaux du Brésil, semble aussi repartir en hausse. Elle atteignait en 2015 un taux de 10,7 % largement au-dessus du seuil objectif de 4,5%, et représentant le plus haut niveau depuis 2003 (Graphique 3). Cette flambée des prix pèse sur le pouvoir d’achat des ménages.

Graphique 3 : L’inflation au Brésil

Afin de contenir cette inflation, la banque centrale brésilienne (BCB) a relevé ses taux directeurs deux fois depuis Janvier 2015. Elle affichait en fin 2015 un taux d’intérêt directeur de 14,25 %[7] , soit un niveau très élevé qui affecte négativement l’activité économique. Ce taux élevé traduit un coût important du capital, ce qui n’encourage pas les entreprises à emprunter et affecte négativement leurs investissements par la suite(une baisse des investissements de 14,1 % en 2015). Cela résulte dans une plus faible production et donc une plus faible croissance économique. Même les crédits subventionnés (offerts par la BNDES[8] , entre autre) sont soumis à cette augmentation. Pour donner un exemple, à l’automne 2015, les taux d’intérêt annuels moyens sont à 29,3 % avec 9,8 % pour les crédits subventionnés et 46,2 % pour les crédits dits « libres »[9] , contre 21,3 % en 2014, dont 7,9 % pour les crédits subventionnés et 33 % pour les autres crédits.

2-      Une crise de confiance

D’autres problèmes alimentent le blocage socio-économique au Brésil. Le pays souffre de la corruption[10] -un fléau qui a pu toucher des personnalités de plus haut niveau et le grand groupe pétrolier Petrobras-, des procédures bureaucratiques lentes, d’un état précaire des infrastructures, ainsi que des problèmes de santé publique[11] . Ces facteurs alarmants ont provoqué une perte de confiance généralisée de la part des Brésiliens qui souffrent du manque de crédibilité de leur gouvernement. Un manque de confiance également de la part des investisseurs internationaux qui doutent de la capacité de Brésil à reprendre la maitrise de son économie. Cela s’est traduit par une baisse de la notation du Brésil par certaines agences de notation. Les notations attribuées au Brésil sont désormais « BB avec perspective négative » par Standards & Poors et « BB » par Fitch ratings.

3-      Défis liés au commerce extérieur

Le taux de change brésilien s’est aussi naturellement vu se dégrader suite à la récession économique et à l’incertitude politique qui touchent le pays. La dépréciation du Real face à l’US Dollar se poursuit en 2015 pour atteindre 3,96 en 2015 contre 1,86 en 2011 (Graphique 4). Certes, cette dépréciation est bénéfique pour les exportations puisque les biens brésiliens deviennent plus compétitifs. Par contre, cela enchérit les importations des biens intermédiaires et des autres machines et outils, ce qui affecte négativement la production industrielle brésilienne (qui a baissé de 8 % en 2015) et la consommation des ménages brésiliens.

Graphique 4: Evolution Mensuelle du taux de change Real-US Dollar 1995-Octobre 2016

Après des années d’excédents commerciaux, le Brésil affiche en 2014 un déficit commercial de 4 milliards de dollars, soit 2,7% du PIB brésilien[12]. En 2015, la balance commerciale affiche de nouveau un excédent. Cependant, cela ne démontre pas forcément d’une amélioration de la compétitivité brésilienne à l’international. Il s’agit plutôt d’une baisse des importations, comme effet de la récession économique. En ce qui concerne les exportations, il est utile de rappeler que la baisse des prix des matières premières suite à la crise financière de 2008 affecte négativement les exportations brésiliennes, surtout que le Brésil reste toujours spécialisé dans les matières premières (pétrole, minerai de fer, café,…), malgré des efforts de diversification.

Le Brésil souffre aussi de la dégradation de la situation de ses pays partenaires à l’export, notamment le ralentissement chinois, son premier partenaire commercial. On peut aussi rajouter que les problèmes de financement sont derrière les modestes performances  d’exportations. Comme l’activité d’exportation nécessite de payer des coûts up-front[13] (Melitz, 2003 ; Manova, 2013), il y a une nécessité d’accéder à des financements bancaires. Or, étant donné la hausse des taux d’intérêt, le coût du capital devient important et pourrait empêcher les investissements des entreprises, notamment celles ayant des projets d’exportation. Cette idée est confirmée par les entreprises exportatrices brésiliennes qui affirment que les difficultés d’accès au crédit, couplées avec l’état des infrastructures et la lourdeur des procédures administratives présentent des entraves aux exportations (CNI, 2012).

Pour revenir enfin à la spécialisation du Brésil, on peut constater une tendance à une « reprimarisation » de l’économie, accentuant la vulnérabilité économique et sociale. On assiste en effet à une désindustrialisation « précoce ». Il s’agit ici de voir la part de l’industrie de transformation[14] brésilienne dans l’industrie de transformation mondiale (en valeur ajoutée). Pour illustrer cette désindustrialisation brésilienne « précoce »[15], la part du Brésil était de 1,8 % en 2005 contre 9,9 % en Chine et les parts en 2011 sont de l’ordre de 1,7 % et de 16,9 % pour le Brésil et la Chine, respectivement. Cette tendance à la « reprimarisation » atteste d’une faible compétitivité de l’industrie. Cela fait que le Brésil reste dépendant de ses ressources naturelles qui sont la cause de crises cycliques (Paillard, 2016, Revue géopolitique).

Sortir de la crise…

1-      Besoin de réformes

Le gouvernement de Michel Temer a annoncé de nouvelles mesures de restriction budgétaire afin de stabiliser les comptes publics. Il a aussi prévu de réanimer l’économie en proposant, via les banques publiques, de nouvelles lignes de crédit à des taux d’intérêt bonifiés[16]. Les cibles de ces crédits subventionnés sont surtout les secteurs du logement, de la construction ou encore de l’infrastructure. Ces crédits sont au cœur de l’activité de la BNDES. Vu que l’efficacité des crédits publics a été largement débattue dans la littérature[17], le gouvernement de Temer devra faire preuve de droiture et d’efficience lors du ciblage des entreprises / secteurs.

D’autres réformes structurelles sont à prévoir afin de relancer l’économie brésilienne. Il s’agit surtout de combattre la corruption, comme l’a affirmé la nouvelle présidente de la Cour suprême à Brasilia, Carmen Lucia, lors de la cérémonie de son investiture le 12 Septembre dernier. Pour favoriser la croissance, il serait important de permettre une amélioration de la productivité et de la compétitivité de l’industrie brésilienne en allégeant les taxes, notamment celles liées à l’activité d’exportation, en veillant à améliorer la qualité des infrastructures et en réduisant les barrières au commerce international. En effet, favoriser l’échange avec l’international entrainera des améliorations en termes de tissu industriel, en termes d’emplois et en termes de revenus[18].

Ainsi, le succès du nouveau gouvernement de Michel Temer dépendra de sa capacité à faire passer les réformes économiques pour sortir le pays de la crise et lui redonner de la crédibilité.

2-      Peut-on être optimiste ?

La crise économique brésilienne préoccupe la scène internationale non seulement à cause du poids du Brésil en tant qu’économie émergente, mais aussi à cause de la médiatisation qui a accompagné les scandales liés à Petrobras, les affaires de corruption de certaines personnalités politiques, ou encore les jeux olympiques de Rio  2016. Ces différents éléments ont « levé les masques » sur les problèmes structurels au Brésil, et ont laissé les experts douter de sa  capacité à sortir de la crise. Deux scénarios d’évolution sont donc possibles pour le Brésil des prochaines années.

Le premier moins optimiste est le résultat des prévisions en termes de croissance économique du Brésil. L’OCDE prévoit en effet que la récession va perdurer en 2016-2017. Ceci est surtout lié à l’inflation, et aussi au climat d’incertitude politique qui pèse sur les marchés financiers et n’aide pas à se projeter. Dans ce même contexte, C. A. Paillard[19] indique qu’il est plus crédible de penser que les problèmes du Brésil ne peuvent pas se corriger dans le court-terme vu qu’ils sont déjà le résultat d’un ensemble de défaillances économiques et d’inégalités sociales qui datent de plusieurs décennies.

Le deuxième scénario, plutôt optimiste, repose sur les moyens, atouts et potentiels dont dispose le Brésil. Des réformes sociales ont déjà permis à une partie de la société de réduire la pauvreté et les inégalités[20]. De plus, le Brésil peut affirmer sa place dans l’économie mondiale, non seulement par ses ressources naturelles, mais aussi par son importance accrue dans les secteurs pharmaceutique, de l’aéronautique et de l’automobile.

Il est aussi important de rappeler que le Brésil est un pays qui a traversé plusieurs des crises et que même avec le caractère violent de la crise actuelle, le pays a su rebondir et possède des moyens pour renouer avec la croissance.

Conclusion                                   

Comme la plupart des pays émergents, le Brésil est passé par des crises économiques qu’il a su dépasser. La crise actuelle semble cependant être plus importante car elle touche en même temps les volets politique, économique et social. Elle est aussi aggravée par un contexte international fragilisé[21]. Cette crise a surtout montré que le Brésil, supposé être une puissance économique émergente, souffre de problèmes structurels accumulés. Le résultat est une récession économique, accompagnée d’une crise de confiance. Partant de ces constats, des réformes structurelles seraient nécessaires pour rétablir la croissance économique. Encourager la production industrielle, alléger les systèmes de taxes, lutter contre la lenteur de la bureaucratie et la corruption, … des mesures fermes devraient être prises pour assurer la prospérité du Brésil, qui reste malgré tous ces défis, un pays à fort potentiel.                                                          

Références:

Banque Mondiale (2016), http://www.worldbank.org/en/country/brazil/overview#1

De Bolle, M. (2015). Do Public Development Banks Hurt Growth? Evidence from Brazil. Peterson Institute for International Economics Policy Brief, Number PB15-16, September.https://piie.com/publications/policy-briefs/do-public-development-banks-hurt-growth-evidence-brazil

Coface (2016), Etudes Economiques et Risque pays, Fiche Pays : Brésil, http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Bresil

Confédération Nationale de l’Industrie Brésilienne (2012), http://admin.cni.org.br/portal/data/pages/FF808081310B1CBB01314F0A09205841.htm.

European Central Bank (2016), ECB Economic Bulletin, Issue 1 / 2016 – Box 1.

Lazzarini, S. G., Musacchio, A., Bandeira-de-Mello, R., & Marcon, R. (2011), What do development banks do? Evidence from Brazil, 2002-2009. Harvard Business School, Working Paper, (12-047), 12-047.

Lazzarini, S. G., Musacchio, A., Bandeira-de-Mello, R., & Marcon, R., (2015), What Do State-Owned Development Banks Do? Evidence from BNDES, 2002–09. World Development, 66, 237-253. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0305750X1400254X

Manova, K. (2013), Credit constraints, heterogeneous firms, and international trade. The Review of Economic Studies, 80(2), 711-744. http://hdl.handle.net/10.1093/restud/rds036

Melitz, M. J. (2003), The impact of trade on intra‐industry reallocations and aggregate industry productivity. Econometrica, 71(6), 1695-1725.    http://www.blackwellpublishing.com/ecta/asp/abstract.asp?iid=6&aid=467&vid=71

OUTLOOK, E. (2016), OECD Economic Outlook, OECD Economic Outlook, Volume 2016 Issue 1, pages 95–98, http://www.keepeek.com/Digital-Asset-Management/oecd/economics/oecd-economic-outlook-volume-2016-issue-1/brazil_eco_outlook-v2016-1-7-en#page1

http://www.courrierinternational.com/article/bresil-un-pays-davenir-malgre-la-crise(Aout, 2016)

http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-04-29/brazil-records-worst-ever-first-quarter-budget-deficit (April, 2016)

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/11/15/carmen-lucia-la-mere-superieure-qui-veut-en-finir-avec-la-corruption-au-bresil_5031619_3222.html(Novembre, 2016)

http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/11/11/la-deconfiture-de-petrobras-a-accentue-le-marasme-dans-l-etat-de-rio_5029404_3234.html(Novembre, 2016)

http://www.diploweb.com/Bresil-comprendre-la-crise.html#nb11(Mai, 2016)

http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2012/10/16/cercle_56393.htm(Octobre, 2012)


[1] Depuis 2010, ce groupe s’est élargi pour inclure l’Afrique du Sud, et se transforme donc en BRICS.

[2] Voir les Echos, http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2012/10/16/cercle_56393.htm

[3] Comme par exemple la Bolsa Familia, un programme visant à aider les familles brésiliennes les plus démunies, en facilitant surtout l’accès des enfants à la santé et l’éducation.

[4] En estimant d’un modèle VAR bayésien structurel sur des données de 2000-2015. Les résultats de cette étude sont détaillés dans l’Encadré 1 « What is driving Brazil’s economic downturn? » du Bulletin Economique de la BCE (Banque Centrale Européenne), 1, 2016.

[5] Pour plus de détails sur le rang du Brésil, il est utile de se reporter au rapport du Centre for Economics and Business Research (CEBR) : http://www.cebr.com/wp-content/uploads/Cebr-World-Economic-League-Table-press-release-26-December-2011.pdf

[6] http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1171985-classement-pib/1172276-bresil

[7] Il est à noter que, le 19 Octobre 2016, la banque centrale brésilienne a baissé son taux d’intérêt directeur pour devenir de l’ordre de 14%. C’est la première baisse de ce taux depuis quatre ans.

[8] La BNDES est la banque publique de développement au Brésil. Elle a pour mission d’encourager le développement des infrastructures et du tissu industriel. Elle propose différentes lignes de crédit à des taux d’intérêt inférieurs aux taux du marché.

[9] Il s’agit de crédits « non-subventionnés », c’est-à-dire les crédits obtenus du système bancaire aux taux du marché et non pas aux taux bonifiés.

[10] Le pays était classé 124e pays sur 209 en 2015 au classement de la lutte contre la corruption, par la Banque Mondiale (indicateurs WGI).

[11] Notamment les problèmes de traitement et d’approvisionnement en eau potable qui ont pu être la cause directe de l’apparition du virus Zika.

[12] Un graphique sur l’évolution de la balance commerciale est disponible ici : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=BRA&codeStat=NE.RSB.GNFS.ZS&codeStat2=x

[13] Des coûts fixes s’ajoutent lorsqu’une entreprise décide de s’ouvrir à l’international. Ces coûts incluent les études de marché, l’adaptation des produits, etc. Ces coûts sont payés avant l’exportation et peuvent donc être financés par les fonds internes, et aussi par des financements bancaires.

[14] Une industrie de transformation transforme des matières premières ou des biens intermédiaires, en produits semi-finis/ finis. Ces industries ne couvrent cependant pas la réparation et l’installation d’équipements (INSEE, 2016).

[15] Plus d’explications et de détails sont disponibles sur le site AutresBrésiliens : http://www.autresbresils.net/Reprimarisation-sans-industrialisation-une-crise-structurelle-au-Bresil

[16] A des taux inférieurs aux taux du marché.

[17] L’efficacité des crédits BNDES a été débattue dans la littérature. Pour plus de détails sur cette question, il serait donc utile de se référer à des travaux comme Lazzarini et al (2011), Lazzarini et al (2015) et Bolle (2015).

[18] Favoriser le commerce extérieur reste important même si le Brésil est traditionnellement tourné vers la consommation intérieure. Mais dans cette crise, vu que la demande intérieure a baissé à cause de la récession, il serait intéressant de miser sur la demande étrangère.

[19] Le détail de la réflexion de C. A. Paillard est sur: http://www.diploweb.com/Bresil-comprendre-la-crise.html#nb11

[20] Une étude de la Banque Mondiale montre par exemple que le programme Bolsa Familia (créé en 2004) a permis de réduire la pauvreté. En 10 ans, la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté extrême est passée de 9,7% à 4,3%.

[21] Depuis la crise financière de 2008.

Diplômée de l’Université Paris-Dauphine, Fatma Bouattour est Docteur en sciences économiques. Elle est chercheuse associée à DIAL, une unité mixte de recherche entre l’université Paris-Dauphine et l’Institut de Recherche pour le Développement. Ses centres d’intérêts portent essentiellement sur les déterminants du commerce international, notamment le rôle du développement financier et de l’accès des entreprises aux financements dans l’explication du commerce, sur la macroéconomie internationale ainsi que les problématiques des pays émergents. Fatma s’intéresse aussi actuellement à d’autres questions économiques notamment celles de l’économie numérique.

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