Le marché des paiements de détail européen : Fondements et tendances (Note)

Utilité de l’article : Cette note se propose de décrire ce que sont les paiements de détail aujourd’hui (première section), avant d’évoquer les tendances qui irriguent le marché européen (deuxième section).

Résumé :

  • Sur le marché des paiements de détail européen, les espèces perdent du terrain, essentiellement au profit des cartes

  • Les infrastructures de paiement traditionnelles continuent d’être hégémoniques dans l’Union Européenne (UE) avec plus de 96 % des transactions effectuées en 2019.

  • Les paiements instantanés, apparus en 2017, connaissent un essor important malgré quelques freins structurels.

  • Les paiements de détail sont de plus en plus internationaux, même si les transactions restent à plus de 90 % nationales.

  • Les membres de l’UE présentent des situations très diverses en termes de paiements de détail, mais convergent sur le long-terme.

Dans ses conclusions du 22 mars 2021 relatives à la stratégie européenne des paiements de détail[1] , le Conseil de l’Union européenne a mis en relief les avancées dans le secteur des paiements de détail européen ces dernières années, notamment grâce à un effort d’harmonisation des différents marchés nationaux par les États Membres et à l’adoption d’une législation européenne (directive sur les services de paiement (DSP2)[2] , règlement SEPA[3] , et règlement sur les commissions interchanges[4] ). L’Europe a ainsi mis en place un système permettant l’émergence d’un véritable marché des paiements de détail européen.

Néanmoins, les disparités transfrontalières en termes d’utilisation des moyens de paiement sont considérables en Europe[5] , avec des pays où les espèces restent encore très largement utilisées au quotidien (Allemagne, Italie) alors que certains utilisent très largement la carte bancaire (France) ou des applications mobiles (Suède), et ce, malgré l’introduction d’un cadre légal européen.

D’autre part, le marché européen connait diverses tendances, avec leur propre déclinaison nationale : déclin global des espèces, digitalisation, instantanéisation, etc. Dans ce contexte, cette note se propose dans un premier temps de décrire ce que sont les paiements de détail aujourd’hui (première section), avant d’évoquer plus précisément ces tendances qui irriguent ces marchés actuellement (deuxième section).

Une deuxième note se penchera plus précisément sur l’avenir du marché des paiements de détail européen.

1)    Les paiements de détail

1.1 Définition

Les paiements de détail correspondent aux transactions « de moindre importance »[6] impliquant consommateurs, entreprises et autorités publiques. Il peut s’agir de transactions du quotidien mais également de versement de salaires et de taxes par les entreprises et les ménages[7] . Ils concernent essentiellement les échanges entre ménages et entreprises (B2C, C2B, etc.), entre entreprises (B2B, B2B2B, etc.) et les échanges des ménages et des entreprises avec les autorités. Ils peuvent s’effectuer à un point de vente, de pair-à-pair, ou encore à distance.

1.2 Les solutions de paiement de détail

Les solutions de paiement de détail regroupent les moyens et initiateurs de paiement de détail. Un moyen de paiement peut constituer une solution de paiement en lui-même, mais un initiateur de paiement nécessite un moyen de paiement pour fonder sa solution. Les entreprises proposant des solutions de paiement sont appelées des prestataires de service de paiement (PSP ci-après).

Les moyens de paiement de détail sont essentiellement les espèces, les cartes bancaires, les virements, les prélèvements, les chèques et la monnaie électronique[8] (qui regroupe de nombreux moyens de paiement différents, s’appuyant en général sur des infrastructures de paiement adhoc – Paypal, cryptomonnaies[9] , etc.). D’autres moyens de paiements existent de manière marginale : chèques vacances, tickets restaurants, etc. À l’étranger, des moyens de paiement très innovants sont déjà utilisés : QR code, paiement par reconnaissance faciale, comme proposé par les sociétés de paiement chinoises comme AliPay.

Les initiateurs de paiement de détail développent ainsi une interface d’utilisation des moyens de paiement présentés ci-dessus efficace et facile d’utilisation. C’est le cas par exemple de nombreuses solutions numériques pour les ménages (Google Pay, Apple Pay, Lydia) ou pour les entreprises (Stripe, Klarna). L’innovation actuelle dans le secteur du paiement concerne surtout ce segment[10] .

Des solutions de paiement différentes peuvent s’appuyer sur la même infrastructure de paiement via le moyen de paiement qu’elles utilisent (par exemple, Lydia et Google Pay utilisent toutes deux le système bancaire via la carte ou le virement). À l’inverse, il est aussi possible pour une seule solution de paiement de proposer plusieurs infrastructures de paiement aux consommateurs (par exemple, une plateforme d’e-commerce proposant système bancaire via le virement et la carte, ou Paypal). Il y a une véritable déconnexion entre l’initiation du paiement – passant par un moyen de paiement directement ou un initiateur dédié – d’un côté, et la gestion des risques de règlement et de compensation – gérés par les infrastructures de paiement de détail – de l’autre.

1.3 Les infrastructures de paiement de détail

Les paiements de détails se caractérisent par un volume de transactions très important (1 822 % du PIB dans l’UE pour le volume hors espèce) et impliquent donc des infrastructures de paiement très robustes et « scalables ». En raison des effets de réseau qu’impliquent le marché du paiement en général, seules quelques infrastructures coexistent sur le marché. Outre le réseau de gestion des espèces géré par l’Eurosystème et les banques privées[11] , certaines infrastructures sont intégrées à l'échelle européenne s’agissant du virement et du débit direct au sein de l'espace unique de paiement européen (Single European Payment Area[12], 36 pays), et cohabitent avec des infrastructures nationales (comme CORE[13] en France).

Les systèmes de carte, qui utilisent l’infrastructure bancaire, affichent des fonctionnements très différents d'un pays à l'autre en Europe, avec certains pays présentant des acteurs nationaux bien implantés (Carte Bancaire en France, Girocard en Allemagne) et d’autres s’appuyant exclusivement sur les systèmes internationaux de référence (Visa et Mastercard essentiellement)[14].

D’autres infrastructures gérant les transactions de détail émergent (systèmes décentralisés d’échange de cryptomonnaies fondés sur la blockchain, Paypal, etc.) mais leur poids dans le volume d’échange total reste marginal ces dernières années (voir section 2.1).

1.4 Les objectifs poursuivis par les entreprises sur le marché des paiements de détail 

Les trois objectifs poursuivis par les PSP sur le marché des paiements de détail sont les suivants :[15]

Ø  L'efficacité. Les PSP veulent fournir des services de paiement rapides, faciles à utiliser et bon marché, tant pour les consommateurs que pour les commerçants.

Ø  La sécurité. L'une des grandes questions qui se posent lors de la mise en place de nouveaux services de paiement est de savoir s'ils seront suffisamment sûrs pour prévenir les fraudes en ligne.

Ø  L’inclusivité. Le plus grand défi pour les PSP est d'être disponible "partout" et de couvrir différentes réalités, à la fois physique (via les distributeurs automatiques pour les espèces par exemple) et virtuelle (via les solutions numériques, ou d’e-commerce).

Si la sécurité est indispensable pour que les prestataires de services publics de paiement puissent fournir leurs services, leur pouvoir de marché sera essentiellement déterminé par l'efficacité et l’inclusivité des services pour les consommateurs.

À noter que la poursuite de ces trois objectifs ne peut se faire que par une coopération entre solutions de paiement, davantage focalisées sur l’efficacité et l’inclusivité, et les infrastructures de paiement, davantage focalisées sur la sécurité des transactions.

1.5 Les habitudes de paiement de détail

Les habitudes de paiement de détail évoluent de manière générale lentement dans la mesure où la plupart des consommateurs ont du mal à évaluer l’efficacité, la sécurité et le caractère inclusif des moyens de paiement émergents et préfèrent donc continuer à faire confiance aux moyens de paiement qu’ils utilisent (effets de « lock-in »)[16].

Néanmoins, l’apparition de moyens de paiement offrant une expérience de paiement plus heureuse, phénomène lié à la digitalisation du secteur, a pour effet de stimuler la consommation, le commerce, et donc la création de richesse nationale.[17] Ceci explique qu’il y ait une volonté à la fois publique et privée d’accélérer la transition du marché des paiements de détail depuis des solutions coûteuses en temps et en énergie (les espèces notamment) vers des solutions plus simples et efficaces. En parallèle, les paiements de détail sont de plus en plus considérés par les utilisateurs comme une « matière première » dont ils aimeraient obtenir la meilleure qualité possible, ce qui favorise l’émergence de solutions de paiement « sans friction »[18]. Ces deux phénomènes simultanés créent un environnement où de nombreux acteurs émergent, même si le secteur est caractérisé par de « faibles marges », et donc, qu’une rationalisation est attendue[19].

2)    Les tendances sur le marché des paiements de détail dans l’UE

2.1 Développement de la carte aux dépens des espèces[20]

Graphique 1 : Utilisation d’espèces aux points de vente dans la zone euro (quantité et valeur de transactions, %)

Source : BCE, Études SUCH, 2017 et SPACE, 2020

Dans la zone euro[21], les espèces restent le principal moyen de paiement de détail. En 2019, 73 % des paiements aux points de vente (point de paiement physique entre un client et un vendeur) et de paiements de pair-à-pair étaient effectués en espèces[22]. Ces paiements en espèces représentent 48 % de la valeur des paiements totaux. L’importance des espèces a toutefois diminué au cours des dernières années : en 2016, 79 % des transactions de détail avaient été réglées en espèces, ce qui représentait 54 % de la valeur des transactions.

Graphique 2 : Quantité de transactions par moyen de paiement de détail dans l’UE (en millions de transactions)

Source : BCE, Statistiques des paiements. La catégorie « cartes » ne compte ici que celles délivrées par les émetteurs nationaux.

Entre 2016 et 2019, l’utilisation des cartes a considérablement augmenté dans l’UE, tant en termes de quantité de transactions que de valeur, et ce, au détriment des espèces. L’essor des cartes est le plus significatif comparé aux autres moyens de paiement de détail hors espèce (+55,6 % de transactions entre 2015 et 2019, contre +25,8 % pour les virements et +14,2 % pour les prélèvements automatiques). Les infrastructures de paiement traditionnelles, sur lesquelles reposent notamment cartes, virements bancaires, prélèvements automatiques et chèques, continuent d’être hégémoniques en 2019 dans l’UE avec plus de 96% des transactions effectuées. Néanmoins la monnaie électronique, incluant les cryptomonnaies, connait un essor très important sur la période (+95,4 %) malgré sa faible part de marché.

D’autre part, la pandémie de COVID-19 a vraisemblablement accéléré le déclin de l’utilisation des espèces et donc la hausse des paiements hors-espèces, à commencer par les cartes. 40 % d’un panel de citoyens de la zone euro ont déclaré utiliser plus souvent des cartes de paiement sans contact, et une proportion semblable a déclaré utiliser moins souvent les espèces.[23] 87 % de ces citoyens ont affirmé qu’ils poursuivraient cette pratique après la crise – 46 % de ces personnes ont déclaré en être certaines.

2.2 Digitalisation des paiements

Comme explicité dans le graphique 2, les solutions de paiement de détail s’appuyant partiellement (carte, virements, prélèvements) ou intégralement (monnaie électronique, autres) sur le numérique se développent fortement dans l’UE. Cette digitalisation implique un changement de nature des paiements effectués : alors que les espèces garantissaient un anonymat des transactions (impossibilité d’identifier directement ou indirectement le payeur une fois la transaction effectuée), les paiements numériques remettent en cause cet acquis, soit en supprimant délibérément l’anonymat (transaction effectuée depuis un compte identifiant le payeur)[24] soit en instaurant un « pseudonymat » (transaction effectuée depuis un compte uniquement identifiable par une clé)[25]. Ceci devrait réduire la part de transactions illégales, même si le pseudonymat non régulé offre une alternative suffisante pour ce genre de transactions.

2.3 « Instantanéisation » des paiements[26]

Ces dernières années ont vu l’apparition de deux infrastructures de paiement de détail dédiées aux paiements instantanés : TARGET Instant Payments System[27] (TIPS ci-après) – mis au point et géré directement par la Banque centrale européenne depuis 2018 – et RT1, mis au point et géré par l’entreprise spécialisée dans les chambres de compensation EBA Clearing depuis 2017.

TIPS et RT1 permettent tout deux aux PSP participants (c’est-à-dire les établissements de crédit et de paiement) d’effectuer des paiements en moins de 10 secondes au sein de l’UE. TIPS et RT1 sont utilisés par les PSP ayant adhéré au schéma de paiement instantané conçu par le Conseil européen des paiements SCT Inst. En août 2020, 62,4 % de tous les PSP de la zone SEPA avaient adhéré au schéma SCT Inst., avec de grandes disparités intra-européennes (87,5 % en Allemagne contre 47,1 % en France).[28] Néanmoins, la très grande majorité des grands établissements de crédit européens y participent. De plus, le 24 juillet 2020, la BCE a décidé que tous les PSP qui offrent des paiements instantanés par virement bancaire devaient être accessibles par le biais de TIPS.[29]

Grâce à ces infrastructures, 7,8 % des virements de SEPA étaient des paiements instantanés en décembre 2020, en hausse de 2,1 points de pourcentage depuis décembre 2019[30]. Ce segment se développe, notamment en raison de l’accessibilité accrue des solutions de paiement instantané, tels que Paylib.

2.4 Internationalisation des paiements

Les transactions de paiement de détail sont de plus en plus internationales. En France, entre 2015 et 2019, les virements internationaux ont progressé de 1,8 % à 3 % du total (+63,8%), les prélèvements de 0,1 % à 3,7 % (+2 994,8%) et les cartes de 5,2% à 7,1% (+37,3%)[31]. Il existe ainsi une vraie dynamique en faveur d’une internationalisation des paiements, visible également en Allemagne (hausse de la part des paiements internationaux de 4,3 % à 6,6 % entre 2015 et 2019)[32]. Enfin, comme le souligne la Bundesbank, plus 8 % des paiements par carte en dans l’UE étaient déjà des transactions transfrontalières en 2019[33]. L’internationalisation des paiements, notamment intra-européens, devrait se poursuivre, compte tenu de leur marginalité à l’heure actuelle (plus de 90 % des paiements hors espèces et entreprises financières restent nationaux pour l’heure) et des projets européens d’intégration en matière de paiement.

2.5 Fragmentation et convergence européenne[34]

Les habitudes de paiement de détail diffèrent fortement au sein de l’UE et les différences d’appétit pour les paiements hors espèces constitueront un défi pour l’établissement d’une solution de paiement européenne commune. Pour illustrer ce propos, prenons les marchés français, allemands et italiens des paiements de détail. Alors que l’Allemagne et l’Italie sont encore des marchés où les espèces restent le moyen de paiement le plus largement dominant aux points de vente (respectivement 77 % et 82 % des transactions contre 59 % en France en 2019), les paiements par carte jouent un rôle important en France (35 % des transactions contre respectivement 21 % et 16 % en 2019). Les marchés allemands et italiens restent donc moins perméables aux évolutions des modes de paiement aux points de vente, compte tenu de l’attachement toujours fort de leur population aux espèces. Cette situation, ainsi que la taille disproportionnellement petite du marché italien des paiements de détail hors espèces (503 % du PIB contre 1 167 % en France et 1 757 % en Allemagne), peuvent expliquer les difficultés qu’ont les Européens à intégrer davantage leur marché des paiements de détail.

Néanmoins, sur le long-terme, les marchés européens des paiements de détail convergent. Selon une étude de Martikainen et al. (2015)[35], la convergence en termes de volatilité d’utilisation des moyens de paiement est forte au sein de l’UE, et elle accélère depuis l’introduction de l’euro. S’agissant de la convergence des niveaux d’utilisation des moyens de paiement, elle est significative s’agissant des volumes de paiement par carte, et de la valeur des paiements à distance. Ainsi la convergence devrait se poursuivre et l’introduction de solutions de paiement innovantes pan-européennes pourrait l’accélérer, compte tenu de l’importance accrue que prennent les paiements à distance, notamment depuis la crise du covid-19.

Conclusion

Plus que jamais, le secteur des paiements de détail européen connait un foisonnement de nouvelles infrastructures et de solutions. Alors que l’expérience de paiement a pendant longtemps été perçue comme une « corvée nécessaire », le progrès technologique permet aujourd’hui de faire du paiement de détail une « matière première » dont la « qualité » - c’est-à-dire l’efficacité, la sureté et l’inclusivité - est favorisée. La vitesse d’évolution du marché des paiements de détail européen dépendra de la vigueur de toutes les tendances dessinées dans cette note.

D’autres phénomènes émergents, en passe de devenir tendances, joueront également un rôle, que ce soit l’essor des infrastructures et de solutions de paiement de détail basées sur la blockchain telles que le Diem ou le Lugh, et la création en cours d’un géant européen des paiements de détail avec l’« European Payments Initiative ». Les tendances dessinées dans cette note pourraient connaitre une nouvelle disruption une fois que ces phénomènes auront pris de l’ampleur.

La note « quel avenir pour le marché européen des paiements ? » , également publiée sur le site de BSI Economics, traitera de ces questions.


[1] Conseil de l’Union européenne, Conclusions du Conseil sur la communication de la Commission sur une stratégie en matière de paiements de détail pour l’UE, 22.03.2021.

[2] Directive (UE) 2°15/2366 du 25 novembre 2015.

[3] Règlement (UE) 260/2012 du 14 mars 2012.

[4] Règlement (UE) 2015/751 du 29 avril 2015.

[5] Voir Section 2.5

[6]   À titre d’exemple, le système européen TIPS, chargé de gérer les transactions de détail entre instituts de crédit, repose sur le schéma de paiements SCT Inst. qui n’autorisait jusqu’à peu que des transactions inférieures ou égales à 15 000 euros. Ce seuil a été réhaussé à 100 000 euros. European Payments Council, Q&A on the SCT Inst.

[7] ECB, What are retail payments?

[8] La monnaie électronique est « une valeur monétaire qui est stockée sous une forme électronique, y compris magnétique, représentant une créance sur l’émetteur, qui est émise contre la remise de fonds aux fins d’opérations de paiement (…) et qui est acceptée par une personne physique ou morale autre que l’émetteur de monnaie électronique ». Directive 2009/110/CE. Cette définition inclut les cryptomonnaies.

[9] Dans cette note, le terme cryptomonnaie correspond aux cryptoactifs dont les caractéristiques permettent d’en faire une monnaie : réserve de valeur, unité de compte, et moyen d’échange. Cette dernière caractéristique exclut de facto la plupart des cryptoactifs, y compris le Bitcoin ou l’Ethereum, dont la volatilité empêche leur utilisation comme véritable moyen de paiement. En revanche, les stablecoins, tels que le Tether ou l’USD Coin dispose de ces trois caractéristiques.

[10] Il faut néanmoins tempérer cette assertion en raison de l’émergence de nouveaux moyens de paiement (stablecoins) fondés sur de nouvelles infrastructures de paiement (système de transaction décentralisé fondé sur la blockchain).

[11] Banque de France, l’utilisation des espèces en France et dans la zone euro, 11.03.2021.

[12] ECB, Single Euro Payments Area, 30.10.2020.

[13] Banque de France, les systèmes de paiement.

[14] ECB, Card schemes in Europe, 2019.

[15] Typologie utilisée dans la Stratégie en matière de paiements de détail pour l’UE, 24.09.2020.

[16] Cambridge University, The Business-to-Consumer Lock-in Effect, 2014.

[17] Hasan, De Renzis & Schmiedel, Retail Payments and the Real Economy, 12.08.2013.

[18] Peter Caparso, Have Payments Become A Commodity ?

[19] Financial Times, How Stripe became Silicon Valley’s most prized asset, 17.03.2021.

[20] Section inspirée de l’Input du Centre de politique européenne sur la stratégie de l’UE en matière de paiements de détail, 01.2021.

[21] Les données sont pour la zone euro et non pour l’UE en raison du manque de données en la matière dans les études SUCH et SPACE de la BCE.

[22] Résultats de l’étude IMPACT extraits de BCE, Study on the payment attitudes of consumers in the euro area (SPACE), 02.12.2020.

[23] Résultats de l’étude IMPACT extraits de BCE, Study on the payment attitudes of consumers in the euro area (SPACE) , 02.12.2020, p. 22.

[24] À ce titre, Christine Lagarde a récemment déclaré à Reuters que le rapport de la BCE sur la consultation relative à l’euro digital montrait que les citoyens européens « ne valorisaient pas l’anonymat total car il favoriserait les transactions illégales, mais souhaitaient tout de même en conserver un respect pour leur vie privée ». Pour plus s’information : voir la seconde note sur l’avenir du marché européen des paiements de détail.

[25] C’est le cas notamment des cryptoactifs, à commencer par le Bitcoin ou l’Ethereum.

[26] Section inspirée de l’Input du Centre de politique européenne sur la stratégie de l’UE en matière de paiements de détail, 01.2021.

[27] BCE, TIPS, Facts and figures.

[28] Mise à jour sur la réunion du 6 juillet 2020 de l’ERPB sur le schéma d’installation du SCT Inst.

[29] BCE, ECB takes steps to ensure pan-European reach of instant payments, 24.07.2020.

[30] BCE, What are instant payments ?

[31] BCE, Statistiques des paiements, 2020.

[32] Ibid.

[33] Bundesbank, Balz favours European solution for cashless payments, 07.02.2019.

[34] Section inspirée de l’Input du Centre de politique européenne sur la stratégie de l’UE en matière de paiements de détail, 01.2021.

[35] Martikainen, Schmiedel & Takalo, Convergence of European retail payments, JBE, 2015.


 [VL1]Insérer le lien vers le deuxième article

Formé en économie quantitative à Sciences Po Paris et la Paris School of Economics, Victor Warhem est économiste au Centre de politique européenne. Au fil de ses expériences qui l'ont successivement conduit dans le réseau de la DG Trésor, le secteur bancaire, l’environnement start-up puis en think-tank, il a développé des expertises en matière de politiques budgétaires, monétaires et macroprudentielles, ainsi qu’en matière d’innovation dans le secteur financier.

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