La monnaie Par, le « bitcoin populaire » argentin (Note)

Résumé :

·       Les crypto-actifs les plus classiques peinent à se muer en véritables crytpo-monnaies ;

·       La monnaie Par en Argentine semble être une des premières crypto-monnaies à remplir les trois fonctions essentielles de la monnaie ;

·       Son fonctionnement, ses règles d’émission et la manière dont sont résolues les contraintes majeures des monnaies alternatives les plus classiques sont tout à fait singulières et innovantes ;

·       Une telle expérience monétaire rompt avec l’image d’une technologie blockchain associée à la seule spéculation.

Utilité de l’article : Cette note vise à présenter les enjeux et le fonctionnement d’une innovation monétaire singulière, la monnaie Par en Argentine. À la croisée des monnaies alternatives locales et de la technologie blockchain, cet instrument monétaire remplit de manière suffisamment convenable les fonctions de la monnaie pour être qualifié de crypto-monnaie, contrairement à la majorité des crypto-actifs. La technologie blockchain, montre ici son utilité pour résoudre des problématiques propres aux secteurs populaires.

 

 

 

Alors que les crypto-actifs sont légion, les crypto-monnaies peinent à voir le jour. La différence entre les deux tient à la différence entre un actif lambda et une monnaie.[1] Comme le montre l’enjeu des stablecoins, les crypto-actifs ne remplissent pas en général la fonction de réserve de valeur ni d’étalon de mesure, ce qui compromet celle d’intermédiaire des échanges. Or, la condition sine qua non pour qu’un instrument monétaire se constitue en tant que monnaie est précisément qu’il circule et soit utilisé comme intermédiaire des échanges.

Si cela n’a pas encore eu lieu avec le bitcoin par exemple et que les stablecoins « battent de l’aile », il faut se tourner vers le monde des monnaies alternatives pour y trouver l’innovation qui permet de parler de véritable crypto-monnaie.

Il faut toutefois distinguer la portée du projet initial du bitcoin, qui était de se constituer comme une monnaie capable de remplacer les monnaies nationales à celle du reste des monnaies alternatives qui se posent précisément comme alternative à la monnaie nationale sans chercher à la remplacer. Le premier cas réhabilite les débats sur la loi de Gresham, selon laquelle la mauvaise monnaie chasse la bonne, car les individus préfèrent thésauriser cette dernière et se défaire de la première à travers leurs dépenses. Le second cas au contraire se développe généralement lorsque la monnaie nationale présente limites majeures.

Cet article porte sur la monnaie Par, une expérience actuelle de monnaie alternative qui prend la forme d’un token inscrit dans la blockchain Bitshare.

 

Un contexte national particulier

La plupart des monnaies alternatives se développent lorsque la monnaie nationale peine à assurer pleinement ses fonctions. C’est le cas par exemple du peso argentin vers la fin des années 1990. L’Argentine se trouve alors sous le un régime du currency board et balance courante est déficitaire. Le changement de millénaire annonce le début d’une crise de liquidités sans précédents : « Les dépôts bancaires en pesos et en dollars ont diminué pendant toute l’année 2001. Mais à partir du 1er novembre, la fuite devint une ruée, culminant en une hémorragie de 1,3 milliard de dollars pour la seule journée du 30 novembre. Dans cette même journée, les réserves de la banque centrale fondirent de 1,7 milliard de dollars et la base monétaire se contracta d’autant »[2] . Le pays abandonne finalement le currency board, ce qui constitue la fin de la parité peso-dollar et la forte dépréciation du premier.

Le manque de liquidités en pesos dans l’économie réelle met à mal leur fonction d’intermédiaire des échanges et appelle le développement de clubs de troc qui ne tardent pas à émettre leur propre monnaie. En 2002, ce sont plus de 2,5 millions d’adhérents qui y échangent leurs marchandises (Ould-Ahmed, 2010). Nous ne nous attarderons pas plus sur ces expériences qui ont toutes cessé d’exister, pour différentes raisons, durant la période de rétablissement économique des années 2000-2010.

Hormis durant la période du currency board, l’Argentine connaît une inflation structurelle. Celle-ci s’accélère néanmoins depuis 2016 suite à la dérégulation brutale du marché des changes, de celui des capitaux et du commerce extérieur. Les effets de change que cela entraîne -une forte dépréciation du peso- couplés à l’effet-inertie, deux des principales causes de l’inflation en Amérique Latine selon la Cepal (Valdecantos et al. 2015), mènent son taux à dépasser durablement les 40 % annuels en 2018 et les 50 % de nos jours. Cette fois-ci c’est principalement la fonction de réserve de valeur qui est lésée. D’autre part, la récession économique -aggravée par de tels niveaux d’inflation- fait chuter les revenus réels en pesos des secteurs populaires, ce qui équivaut à un manque de liquidités en pesos. Les conditions sont alors à nouveau réunies pour le développement de nouvelles monnaies alternatives.

La première transaction en monnaie Par a lieu en 2016 entre deux des membres fondateurs de l’association. Celle-ci a lieu dans les locaux d’IMPA, une usine métallurgique autogérée depuis 1998 située dans le quartier d’Almagro, au cœur de Buenos Aires. Comme la plupart des monnaies alternatives, la naissance de Par se fonde sur un projet politique si l’on en prend une définition élargie. Celui-ci est de mettre en relation différentes entreprises autogérées à productions complémentaires afin d’intégrer un circuit suffisamment diversifié de manière que chacun y trouve son compte.

 

Un fonctionnement innovant

S’il fallait tenter de classer la monnaie Par avec la typologie qu’élabore Jérôme Blanc dans Les monnaies alternatives (2018), elle emprunterait à la fois des caractéristiques du crédit mutuel et des crypto actifs les plus connus, notamment son support, une blockchain publique, celle de Bitshare.

S’il est souvent reproché aux crypto-actifs « traditionnels » de ne pas compter avec une offre élastique et -ce qui va de pair- de ne pas être liés à la dette comme l’ensemble des monnaies fiat, la monnaie Par est exempte de cette objection. Émis par le crédit (à la suite du vote de l’assemblée de l’association Par), les pares en circulation sont la contrepartie d’une dette de la communauté envers elle-même. En effet, chaque utilisateur peut avoir accès à différents crédits à taux zéro selon sa catégorie : simple adhérent, auto-entrepreneur ou représentant d’une société coopérative (Scoop).

Dans notre système de création monétaire -en monnaie nationale- par le crédit bancaire on ne fait pas la distinction entre l’octroi du crédit à une société non financière ou à un emprunteur ordinaire et la création monétaire[3] , c’est-à-dire la mise en circulation de la monnaie.

Le système de Par distingue ces deux moments. La création de l’outil monétaire diffère de l’émission et de la mise en circulation de nouvelle monnaie. Lorsque l’assemblée vote l’octroi d’un crédit pour un membre de la communauté, elle lui procure en réalité la possibilité de s’endetter. Cette possibilité prend la forme d’un smart contract tokenisé mais les utilisateurs emploient le terme « aval », que l’on peut traduire par « approbation ». Il s’agit en réalité d’une possibilité de découvert permanent d’un certain montant. Prenons l’exemple d’un nouveau membre qui ne possède aucun Par et qui se voit octroyer un aval de 1000 pares. Son portefeuille électronique, accessible depuis l’application Moneda Par affiche un solde initial de zéro. Cet usager pourra alors atteindre un solde de -1000, indépendamment du fait qu’il puisse gagner et dépenser d’autres pares avant d’atteindre ce solde négatif. De ce fait, un tel solde équivaut à une mise en circulation de 1000 pares dans le circuit qui viennent constituer une demande adressée à la production des autres membres. Lorsque ces derniers les acquièrent à travers la vente de leurs marchandises, ils viennent constituer une demande pour l’offre de celui qui les a mis en circulation. Autrement dit, les dépenses des uns sont les revenus des autres, qui se traduisent à leur tour en dépenses et ainsi de suite.

On comprend   alors que les déficits des comptes des usagers sont la contrepartie de la masse monétaire. Par conséquent, s’ils étaient tenus de rembourser immédiatement leurs crédits en ramenant leurs soldes à zéro dans le but d’accumuler des excédents, il devient évident qu’à moins de maintenir un déséquilibre constant entre les créditeurs et les débiteurs il n’y aurait plus de pares en circulation.

Raphael Porcherot, doctorant en économie à l’ENS, spécialisé sur les monnaies alternatives argentines, explique dans un entretien réalisé pour cet article :

« Tu es donc à -1000. Tu vends [des marchandises] pour 300, tu passes à -700. Tu peux donc à nouveau dépenser 300 PAR avant d'attendre la limite de ton découvert autorisé.  […] En l'état, il n'y a pas de remboursement de crédit, donc pas de "destruction monétaire " en tant que
telle. La masse monétaire est ainsi directement fonction du nombre de personnes dans le réseau, du type d'aval qu'ils ont ainsi que du montant "cadeau" de bienvenue et éventuellement des modalités de réajustement des avoirs monétaires pour prendre en compte l'inflation. En clair, il n'y a pas d'obligation de remboursement de ton crédit. [On peut le voir comme] une sorte de "droit" associé à ta personne en tant que producteur actuel ou potentiel de biens et services. Toutefois, des mesures sont prévues dans le règlement pour les gens qui sont depuis trop
longtemps en déficit, pour leur dire de remonter. Mais du point de vue macro
économique de PAR, c'est mieux qu'il y ait beaucoup de gens en déficit : cela permet d'avoir du circulant, puisqu'il y a création monétaire lorsque tu utilises ton aval ».

La plupart des échanges ont lieu pour le moment dans la province de Buenos Aires, qui inclut la capitale du pays. Contrairement aux autres monnaies alternatives qu’a pu connaître cette zone géographique, le circuit de Par intègre des PME, le plus souvent autogérées.

 

Les fuites

Les questions relatives à la création et à la circulation de la monnaie mènent à s’interroger sur les fuites du circuit.

Largement analysées dans le chapitre IV de Les Monnaies alternatives de Jérôme Blanc, elles concernent tout ce qui peut aboutir à la sortie de flux de valeur du circuit. Ainsi, la thésaurisation, la fonte[4] ou les conversions en monnaie nationale en constituent les formes les plus classiques. Le remboursement des crédits, si une telle chose venait à être mise en place, constitueraient une forme de fuite également.

L’option de la conversion en monnaie nationale est pratiquement évacuée du moment où l’émission de pares n’est pas conditionnée à un quelconque apport en pesos. Par conséquent, aucun usager ne voudra « récupérer les pesos qu’il a mis ». Cette conversion peut toutefois exister lorsque se rencontrent le souhait d’entrer sur le marché par alors que l’on n’a pas eu accès au crédit et celui de sortir de la communauté car on n’y trouve pas son compte. Cela est d’autant plus rare que le circuit par est diversifié. Rappelons qu’un membre peut quitter le circuit sans rembourser son crédit. Nul besoin d’en acheter contre des pesos donc. Les pares qui correspondent à sa dette restent alors en circulation.

D’autre part, la thésaurisation, la fonte sont liées. Si la dernière vise à empêcher la première, elle agit aussi comme un repoussoir pour les possibles nouveaux entrants. Le système Par semble avoir résolu cette contrainte. Plutôt que de rendre la monnaie fondante, les fondateurs ont simplement décrété la parité avec le peso (1 peso = 1 par). Si la perte de pouvoir d’achat dû à l’inflation est équivalente pour les deux monnaies, alors l’incitation à basculer de l’une vers l’autre pour s’en prémunir est annulée.

 

Une parité sans réserve(s)

Nous touchons ici un des aspects les plus innovants et controversés de ce système. La parité n’est pas assurée par la constitution d’un fonds en pesos qui couvre la totalité ou une partie des pares en circulation. Elle n’est pas poursuivie non plus à travers le contrôle de la masse monétaire. Elle est simplement décidée en assemblée. Cela peut paraître intenable à long terme mais rappelons simplement que les transactions par-peso n’ont pas vraiment lieu d’être en du fait de son mode d’émission. Le cas déjà évoqué d’une sortie unilatérale et rapide d’un membre peut entraîner la volonté de brader ses pares. Deux cas de figure sont alors possibles. Soit tous les membres veulent sortir et cherchent à les brader, ce qui correspond à une situation où la communauté est « décadente ». Dans ce cas il serait improbable qu’un nouvel arrivant se présente pour acheter des pares. S’il le fait, il pourrait éventuellement en acheter une grande quantité avec peu de pesos mais l’offre sur le marché par serait tellement réduite qu’il n’en tirerait pas un grand profit. Par conséquent, dans ce cas de figure les offreurs de pares ne trouveraient pas de demandeurs désireux d’intégrer la communauté que les premiers sont en train de quitter.

L’autre cas de figure serait que le marché Par offre des avantages indéniables par rapport au marché pesos. Il s’en trouverait certainement d’innombrables passagers clandestins désireux d’acquérir des pares pour consommer les produits qu’offre la communauté sans contribuer eux-mêmes à les produire. Si les transactions par-pesos avaient lieu dans ce scénario, cela entraînerait une appréciation inévitable du Par. Il est même possible que pour certaines transactions marginales la parité ne soit pas respectée. Cependant, si ces échanges atteignent un seuil critique, l’information selon laquelle ils ont lieu remonterait jusqu’à l’assemblée qui n’aurait d’autre choix que d’appliquer les sanctions prévues à cet effet qui peuvent aller d’un simple rappel à l’ordre jusqu’à l’exclusion.

De ce fait, le taux de change n’est pas assuré par des logiques de marché pures mais plutôt par un accord et un contrôle démocratiques rendus possibles par la technologie blockchain. Bien entendu ce mode de gouvernance serait fortement interrogé si le nombre d’adhérents venait à dépasser un seuil critique. Si les monnaies alternatives qui circulaient après la crise de 2001 en Argentine permettaient à près de 2,5 millions de personnes de survivre, la communauté par ne compte que quelques centaines d’adhérents.

Certains travers du passé sont d’ores et déjà évités par la technologie blockchain, comme la falsification ou l’émission indiscriminée. Le token qui représente les signes monétaires dans les portefeuilles électroniques des adhérents est inscrit dans la blockchain Bitshare. Par conséquent, toutes les transactions sont publiques et le registre est décentralisé. Pour pirater le système Par il faudrait pirater la blockhain Bitshare, ce qui, même si un jour cela devenait techniquement possible, élèverait le coût du piratage à un niveau bien supérieur à celui des gains potentiels. En ce sens, il est impossible d’émettre de la fausse monnaie Par, ce qui représente un net avantage par rapport au reste des monnaies alternatives qui ont existé jusqu’alors. Rappelons que l’une des causes de l’effondrement des créditos des années 2000 est précisément une très forte émission monétaire largement alimentée par la falsification de billets.

 D’autres travers demeurent encore possibles, comme une croissance trop rapide de la communauté comme le fait que la communauté s’élargisse trop rapidement par rapport à l’intégration du circuit de production-consommation. Ces questions se règlent en assemblée dans un constant va-et-vient propre à l’apprentissage par la pratique. Si ces instances de décisions peuvent parfois paraître chaotiques elles demeurent la principale force de la monnaie Par qui, comme tout fait monétaire, s’inscrit dans un contexte institutionnel où priment les décisions collectives sur l’illusion d’une rationalité pure. En ce sens le « code is law » de la communauté Bitcoin sous-entend que l’architecture monétaire est inscrite d’une fois pour toutes dans le protocole et qu’elle est inébranlable. Cependant ce protocole a tout d’abord été créé par des êtres humains qui ont dû prendre certaines décisions plutôt que d’autres, dans un but politique qui plus est[5] . D’autre part, la logique aseptisantes du « code is law » est remise en question dès lors qu’un pool de mineurs se rapproche dangereusement des 50% de la force de calcul. Pour préserver l’ensemble, ce sont une nouvelle fois des humains qui doivent prendre la décision de quitter ce pool et d’en rejoindre un autre. Dans le cas de Par, le « code is law » est remplacé par « l’assemblée est souveraine ». Si la forme change, le fond reste le même.

 

L’enjeu des incitations

Si le support technologique semble sans failles, il interagit avec un ensemble complexe d’incitations marchandes qui se mêlent à celles d’un autre genre, plus proches de logiques de politique institutionnelle.

En effet, la production d’une marchandise vendue en pares implique une dépense engagée en pesos. Par conséquent, il faut que le gain en termes de pouvoir d’achat sur le marché Par soit supérieur au pouvoir d’achat en pesos que peut procurer la vente de cette même marchandise sur le marché pesos. On comprend alors que le coût d’opportunité de passer par le marché par est équivalent à « ce que je refuse de gagner et d’acheter en pesos ». Ce coût d’opportunité doit être jugé inférieur au gain d’opportunité associé au choix de vendre, de gagner et de consommer en pares. Par exemple, si j’engage 10 pesos pour produire un kilo de farine que je peux vendre soit 100 pesos ou 100 pares, il faut que ce que je puisse acheter avec 100 pares soit supérieur à ce que je peux acheter avec 100 pesos.

On comprend bien que cette possibilité n’existe pas lorsque le marché Par est très peu développé car il n’y a pas grand-chose à y acquérir. Le coût d’entrée est donc très élevé pour les premiers arrivants et peut tendre à désinciter l’adhésion, notamment s’il s’agit d’une Scoop. En effet, si le président de la coopérative soutient le projet et convainc l’assemblée de vendre une partie de la production en pares mais qu’avec ceux-ci la Scoop ne peut rien acquérir d’intéressant alors le premier risque de perdre son poste.

La réponse à ce problème se trouve dans la coordination. En ce sens, les assemblées servent aussi à mettre simultanément atour de la table un groupe suffisamment important de producteurs avec des production suffisamment complémentaires pour que chacun y trouve son compte immédiatement.

 

Conclusion

En conclusion, à défaut d’observer un remplacement des monnaies nationales par les crypto-actifs les plus classiques comme l’appellent de leur souhait les militants les plus convaincus, l’apparition de véritables crypto-monnaies provient dans certains cas de la rencontre entre des initiatives populaires en temps de crise et de la technologie blockchain, comme en témoigne l’exemple de Par. Nous n’en sommes toutefois qu’aux débuts d’une innovation potentiellement révolutionnaire. Mais un développement per se, dû à ses seules qualités intrinsèques paraît peu probable. Un des enseignements que nous pouvons tirer de cette expérience argentine est que l’usage d’une telle technologie n’a pas seulement lieu pour répondre à des besoins collectifs et individuels mais se produit à la suite de la traduction consciente de ces besoins sur le plan d’un projet cohérent et organisé.

 

Références bibliographiques :

 

Blanc, J. (2018). Les monnaies alternatives. Paris, La Découverte.

Ould-Ahmed, P., (2010) « Les« clubs de troc » argentins :
un microcosme monétaire Credito dépendant du macrocosme Peso », Revue de la régulation [En ligne], 7 | 1er semestre /, consulté le 03 avril 2020. URL : http://journals.openedition.org/regulation/7799 ; DOI : 10.4000/regulation.7799

Valdecantos S., et al (2015) « Capítulo V Los determinantes de la inflación  enAmérica Latina: un estudioempíricodelperíodo 1990-2013 » in Bárcena, A., Prado, A.,Abeles M., (editores), Estructuraproductiva y políticamacroeconómica: enfoquesheterodoxosdesdeAmérica Latina, Libros de la CEPAL, Santiago, ComisiónEconómica para América Latina y el Caribe (CEPAL).

 


[1] Réserve de valeur, unité de compte et d’intermédiaires des échanges

[2] Michel Aglietta, V. Les crises de la globalisation financière, La Découverte « Macroéconomie financière », 2008, p. 136

[3] La création monétaire implique que la masse de ce qui est considéré comme de la monnaie (M3) augmente. Pour qu’un instrument monétaire soit considéré comme de la monnaie il faut qu’il en remplisse les fonctions de réserve de valeur, d’unité de compte et d’intermédiaires des échanges. Pour remplir cette dernière et devenir de la monnaie, l’instrument monétaire doit nécessairement circuler. Par conséquent, on peut considérer que la création monétaire équivaut à la mise en circulation de la monnaie.

[4] Ce système, imaginé par Silvio Gessell, implique que chaque unité monétaire perde de la valeur dans le temps afin d’en réduire la thésaurisation et d’inciter la circulation à travers la dépense

[5] Le protocole Bitcoin est mis en œuvre dans le but de remplacer le système bancaire et les Etats - institutions jugées défaillantes après la crise des subprimes- dans l’émission et la gestion de la monnaie.


Diplômé en Développement économique et social à l’IEDES, Paris 1, et actuellement doctorant au sein de la même université, Sylvain Pablo Rotelli est aussi chargé de cours à l’UM3. Il effectue ses recherches sur les entreprises autogérées en Argentine, les crises économiques et monétaires, ainsi que sur les crypto-monnaies.

Dans la même catégorie :

Standard Post with Image

Copie de Du retour de la volatilité au risque de crise : Le prix de la "normalisation" monétaire (Note)

Standard Post with Image

Du retour de la volatilité au risque de crise : Le prix de la "normalisation" monétaire (Note)

Standard Post with Image

2Du retour de la volatilité au risque de crise : Le prix de la "normalisation" monétaire

Standard Post with Image

Les règlements européens permettront-ils une véritable transition vers une économie durable ? (Etude)